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Friday, 29 May 2020

Fw: [fondationbanyarwanda] Lettre à l’assemblée nationale française sur l’injustice au Rwanda


 

Lettre à l'assemblée nationale française sur l'injustice au Rwanda  Les Mutikeys

Mesdames, Messieurs, les Députés de la république française,

Je reviens vers vous pour vous reparler du Rwanda. Après le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994, j'ai été surprise de voir les autorités françaises dire qu'elles n'avaient pas su la nature dictatoriale du régime de Habyarimana et de son MRND. Ce serait pour cela qu'elles auraient soutenu ce régime. Mes lettres visent à vous éclairer sur la nature du régime de Paul Kagame et de son FPR pour vous éviter de la découvrir à la chute de ce régime.

Ce 11 mai 2020, 9 assaillants sont arrivés à la boutique de M Théophile Ntirutwa, un membre du parti politique d'opposition DALFA de Madame Victoire Ingabire. Théophile Ntirutwa est un ancien prisonnier politique qui a été depuis blanchi par la justice sans aucune indemnité pour les années passées en prison pour rien. Ces assaillants étaient à la recherche d'un « Théo », surnom de Théophile et ont assassiné Théoneste Bapfakurera un pasteur qui porte le même surnom qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.  A ce jour Théophile Ntirutwa est en cellule de détention pour cet assassinat !

Cet assassinat s'inscrit dans le contexte de la nomination de Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie par la France (parler d'élection de Mushikiwabo à la Francophonie pour moi serait comme dire que Paul Kagame a été élu par 98,63% des Rwandais en 2017 !). Cette nomination a obligé Paul Kagame à « pardonner » Victoire Ingabire d'une faute qu'elle n'avait pas commise et de la libérer. Depuis cette « libération » plusieurs membres de son parti politique sont  portés disparus ou ont été assassinés.

  • Boniface Twagirimana est porté disparu depuis le 08 octobre 2018, il se serait échappé d'une prison haute sécurité, quelques jours après son arrivée dans cette prison !
  • Anselme Mutuyimana a été assassiné le 08 mars 2019,
  • Eugene Ndereyimana est porté disparu depuis le 15 juillet 2019,
  • Syldio Dusabumuremyi a été assassiné le 23 septembre 2019.

Le plus attristant est que l'on pourra croire que le jeu politique entre la France et le Rwanda via la Francophonie se joue avec une variable d'ajustement, celle des vies des opposants politiques. Comment en votre qualité de représentants du peuple français pouvez-vous laisser faire cela ? Peut-on imaginer une France dans laquelle les opposants politiques seront assassinés ou portés disparus sans qu'une enquête indépendante ne soit menée ?

alt« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons » Martin Luther King

En restant sur la Francophonie, Paul kagame a été obligé de libérer un autre prisonnier politique, il s'agit de Kizito Mihigo. C'est important de revenir sur lui car le 07 avril 2020, Emmanuel Macron a tenu à saluer « la capacité de réconciliation » du peuple rwandais et cela m'a interpellée pour deux raisons :

  • Tout en reconnaissant et en saluant le soutien et la solidarité qu'Emmanuel Macron et le peuple français ont exprimés au peuple rwandais par la commémoration des victimes du génocide perpétré contre les tutsis en 1994, le silence des autorités françaises à la suite de l'assassinat de Kizito Mihigo, rescapé de ce génocide est déplorable.
  • Saluer « « la capacité de réconciliation » du peuple rwandais est ignorer que la réconciliation au Rwanda, comme pour les autres sujets au Rwanda, obéit aux ordres de la dictature. Le peuple rwandais est sommé d'afficher un semblant de réconciliation, pire encore ceux qui essayent d'œuvrer pour mettre en place les fondations d'une réconciliation véritable et durable sont emprisonnés, assassinés, forcés à l'exil voire les trois à la fois pour les moins lotis.

L'exemple ici est trois jeunes trentenaires, membres fondateurs de l'Alliance Rwandaise pour le Pacte National (RANP-Abaryankuna, un mouvement composé des jeunes résistants rwandais) qui en 2014 avaient mis en place une action d'envergure pour amorcer des dialogues sur la vraie unité dont le peuple rwandais a besoin. Lorsque le gouvernement rwandais a découvert leur action, la réponse n'a pas tardé :

  • Gérard Niyomugabo, écrivain, a été arrêté le 04/04/2014, à ce jour il est porté disparu.
  • Kizito Mihigo, chanteur, a été arrêté le 06/04/2014 et libéré le 15 septembre 2018 dans le contexte de la Francophonie. Il a été de nouveau arrêté le 13 février 2020 puis depuis a été assassiné le 16 février 2020 dans sa cellule par les autorités rwandaises qui ont voulu masquer cet assassinant en suicide.
  • Cassien Ntamuhanga, journaliste, a été arrêté le 07/04/2014 et s'est miraculeusement échappé de la prison rwandaise le 31 octobre 2017. Vous devez savoir que trois petits frères de Cassien Ntamuhanga ont été kidnappés le 04 octobre 2016 par les agents des renseignements rwandais et sont à ce jour portés disparus !

Les trois jeunes étaient des activistes de la réconciliation rwandaise, celle fondée sur l'égalité parfaite entre les individus, le pardon et l'amour de l'autre et du pays. Ce faisant, ils se distanciaient de l'idéologie officielle du régime du FPR, celle de « Ndi Umunyarwanda » qui demandait aux descendants de ce qui a été considéré comme l'ethnie hutue de demander éternellement pardon aux descendants de ce qui é été considéré comme l'ethnie tutsie pour les crimes qui ont été commis en leur nom. Dans ses oeuvres, Kizito Mihigo chantait notamment une réconciliation basée sur l'humanité en indiquant « Je suis rwandais (Ndi Umunyarwanda) devrait être précédé par je suis humain (Ndi umuntu) » et a été emprisonné en raison de ces paroles.

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En dehors du contexte de la Francophonie, je souhaite vous parler de :

  • Dieudonné Niyonsenga journaliste et propriétaire de la chaîne Youtube Ishema TV, qui s'est distingué en couvrant les démolitions des habitations de plus de 4000 familles des pauvres et des classes moyennes à Kigali sans aucune indemnité ou relogement, les viols des femmes rwandaises par les militaires rwandais lors du confinement. Ce journaliste a été arrêté le 15 avril 2020 pour n'avoir pas respecté les mesures de confinement, depuis la police rwandaise a fabriqué des charges (utilisation des faux papiers) contre lui et il est en prison en attendant un procès ! Ce dimanche un média a appelé publiquement à ce que Victoire ingabire soit assassinée. La journaliste qui utilise le surnom d'« Ellen Kampire » et le média « my250TV » n'ont pas été sanctionnés !
  • Fred Barafinda Sekikubo, il a été amené le 10 février 2020 à l'hôpital psychiatrique de Ndera par la police rwandaise. Depuis il y est interné contre la volonté de sa famille. Selon sa femme les médecins ont dit qu'il pouvait sortir mais attendent l'autorisation de la police rwandaise ! Ce père de 10 enfants a voulu se présenter à l'élection présidentielle de 2017 et s'est beaucoup démarqué fin 2019 et début 2020 par ses prises de positions où il dénonçait les démolitions des habitations des pauvres à Kigali et l'injustice sans fin dont subit le peuple rwandais.

Pour finir, il est primordial de ne pas oublier les victimes des exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité rwandaise en toute impunité. Depuis le 01 janvier 2020, au moins dix-sept civils[1] non armés ont été assassinés par la police rwandaise ou affiliée. Pour l'année 2019, il y a eu au moins cinquante civils[2] non armés exécutés par la police rwandaise.

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Tout cela se déroule dans une impunité totale et sous silence complète de la communauté internationale dont la France fait partie. La lutte contre l'impunité est primordiale pour que le peuple rwandais puisse vivre en paix. Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, l'a souligné dans son discours du 10 décembre 2018 : «Seule la lutte contre l'impunité peut briser la spirale des violences». Vos voix pour arrêter la spirale des violences au Rwanda peuvent non seulement aider le peuple rwandais à retrouver la paix et la sécurité mais aussi peut sauver des vies, notamment celle des opposants politiques dans le collimateur du pouvoir du FPR au Rwanda ou à l'étranger. A défaut d'agir, vous pouvez vous abstenir de soutenir ce régime pour celles et ceux qui le font et encourager Emmanuel Macron à arrêter de soutenir le dictateur sanguinaire Paul Kagame.

Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, les Députés de la République française, à l'assurance de ma plus haute considération.

Constance Alice Mutimukeye


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Thursday, 28 May 2020

Fw: [ibukabose_rengerabose] Explanation of Position on the UN General Assembly Resolution on the Rwandan Genocide


U.S. Mission to the United Nations
New York, New York
April 23, 2020

Explanation of Position on the UN General Assembly Resolution on the Rwandan Genocide

Since the 1994 Genocide in Rwanda and the establishment in 2003 of the "International Day of Reflection on the Genocide in Rwanda," April 7 has become a solemn day to commemorate the more than 800,000 men, women, and children whose lives were lost during 100 days of unspeakable violence.  The United States joins consensus with the entire UN General Assembly to support the continuation of this "International Day of Reflection on the 1994 Genocide against the Tutsi in Rwanda" so that each year, we may continue to honor the victims and the survivors who carry the memories of these atrocities.

This annual day of reflection is a reminder of our common humanity and recommits us to protect the vulnerable, prevent mass atrocities, and respect the inherent dignity of every human being.

The United States remains committed to supporting the people of Rwanda in their efforts to preserve the evidence of the 1994 genocide.  Indeed, one of the strongest measures we can take to prevent mass atrocities from occurring again is to preserve the history of what has taken place and to properly capture the scope of the acts committed.

As such, the United States is concerned that changes made to the text – starting in 2018 and extended today – narrow the focus of the resolution to the Genocide against the Tutsi in Rwanda, and fail to fully capture the magnitude of the violence that was committed against other groups.  Many Hutu and others were also killed during the genocide, including those murdered for their opposition to the atrocities that were being committed.  Failing to honor and remember these victims presents an incomplete picture of this dark part of history.

Revising the language used to describe past genocides sets a dangerous precedent and risks leading to revisiting other days of reflection.  We support the resolution's overall aim to reflect on the genocide in Rwanda, but also must underscore that our understanding of the circumstances of the genocide in Rwanda has not changed. 

We urge our fellow member states to insist that histories of past genocides and other mass atrocities do not fade over time.  We owe it to each and every victim of these crimes to faithfully carry forward their memories as part of our vow of "never again." 

We are also concerned about the removal of the reference to the International Residual Mechanism for Criminal Tribunals, which continues its important work to hold those responsible for genocide accountable..  The United States urges all states to cooperate with the IRMCT, including its search for eight Rwandans still wanted for their roles in the genocide.

The United States firmly believes that respect for all human rights, including freedom of expression, is critical in the prevention of genocide and other mass atrocities.  We reiterate that any efforts to counter incitement and hate speech should respect freedom of expression.

We must also express our disappointment in the negotiation process that led to this resolution.  The result is a weaker text that strips out references that would have benefited the Government of Rwanda in its efforts to seek accountability, while forcing Rwanda's allies, including the United States, to accept language we find concerning.  While we are not calling for a vote lest others get the wrong impression about our unwavering support for justice for victims of the genocide, we are concerned that the negotiation process potentially weakened the text, limited the impact, and added unexpected costs.. 

As we reflect on the Rwandan genocide this year and always, the United States joins with the people of Rwanda and the international community in solemn reflection to commemorate all of the victims killed in the genocide in Rwanda, and to recommit to doing everything in our power to prevent such atrocities from happening again.

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