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Monday, 14 April 2014

[AFRICAFORUM] Les Burundais devraient défendre les acquis d'Arusha

 

Les Burundais devraient défendre les acquis d'Arusha 
 
 
Depuis quelques temps, la presse fait état des émissaires de la communauté internationale, dont l'Ambassadrice américaine aux Nations Unies Samantha Power, qui se relaient à Bujumbura pour mettre en garde le parti au pouvoir le CNDD-FDD contre les dérives de la jeunesse du parti les « Imbonerakure ». Ces mises en garde font suite aux rapports « secrets et anonymes »  qui continuent de parvenir aux Nations Unies et qui font état de l'entraînement militaire qui serait dispensé à cette jeunesse et aux distributions d'armes de guerre aux mêmes jeunes. A entendre ces cris d'alarme, la situation actuelle au Burundi serait comparable à celle qui prévalait au Rwanda voisin peu avant avril 1994!
 
 
Au Burundi, après des années de guerre, les dirigeants de la région notamment le sud-africain Nelson Mandela et le tanzanien Julius Nyerere parviendront à faire signer au pouvoir tutsi et à la rébellion hutu un accord de partage du pouvoir en 2003.  C'est cet accord qui octroie 60 % des postes de responsabilité (au gouvernement, au parlement, dans les ambassades) aux Hutu et 40% aux Tutsi qui a été coulé en loi Fondamentale (Constitution) et qui régit le Burundi depuis lors.  La tentative de révision de cette constitution a échoué alors qu'elle visait à regrouper les scrutins, faire passer l'année budgétaire à celle des autres pays de l'EAC et accorder une représentative au troisième groupe ethnique des Batwa. Le monde entier a été manipulé pour croire que la révision visait à accorder l'autorisation de briguer un troisième mandat au président Nkurunziza. Or, cette question n'a jamais fait l'objet de discussions dans les commissions qui ont préparé le projet de révision. Mais tout participait d'un complot international visant à diaboliser le régime hutu du Burundi.
La gestion du pouvoir d'après guerre est aussi différente au Burundi et au Rwanda présentés souvent, à tort, comme des faux jumeaux. Au Rwanda l'élite tutsi principalement venue d'Ouganda monopolise le pouvoir et justifie son hégémonie par le fait qu'elle aurait « arrêté le génocide »: donc qu'elle elle ne doit partager le pouvoir avec quiconque.  Tandis qu'au Burundi, les accords d'Arusha sont appliqués à la lettre et que donc les postes dans l'administration comme dans l'armée  sont attribués aux Hutu et aux Tutsi selon les cotas convenus.
Quand l'élite tutsi au pouvoir au Rwanda observe ce qui se passe au Burundi où le partage du pouvoir entre les deux principales ethnies est officialisé (alors qu'au Rwanda la question ethnique est devenue tabou sinon une infraction de négationniste du génocide contre les Tutsis), elle est saisie d'une crainte de contagion de ce modèle qui donnerait les idées aux Hutu rwandais pour réclamer eux aussi le partage du pouvoir.
Quand les Tutsis nostalgiques des privilèges d'antan tutsi observent comment le pouvoir sans partage est exercé par les Tutsi du Rwanda venus d'Ouganda, elle est saisie d'une mélancolie et d'un sentiment de révolte. Ces extrémistes Tutsis qui ont commis les massacres innommables de 1972, ont organisé les purges dans l'armée depuis 1969 et sont allés jusqu'à décapiter la démocratie en 1993, implorer le Rwanda de les aider à provoquer et arrêter par après le génocide au Burundi!

 
Les ingrédients d'un génocide des Tutsis par les Tutsis
 
Comme au Rwanda peu avant 1994, les pièces du puzzle se mettent en place :
- La diabolisation de la section jeunesse du parti au pouvoir, les « Imbonerakure » et du président Nkurunziza comme dictateur et irrespectueux de la constitution ;
- La référence permanente aux Interahamwe du MRND, parti du président Habyarimana assassiné le 6 avril 1994 ;
- Des faux documents et des rapports mensongers envoyés au Conseil de Sécurité des Nations Unies, souvent sous anonymat, exactement comme pour le Rwanda de 1992 à 1994 ;
- Le relais dans la presse internationale qui prend soin de ne pas donner la version du gouvernement en place mais plutôt en prenant les accusations anonymes comme parole d'Evangile. Ce qui fut les cas pour le Rwanda en 1993 notamment en ce qui concerne le rapport d'une certaine « Commission Internationale d'enquête » qui était venue au pays pour simplement avaliser les accusations que lui avait préparées le FPR et les partis politiques internes alliés à lui ;
- Le défilé des émissaires des puissances occidentales pour soi-disant mettre en garde le régime pour des faits non vérifiés ou des intentions qui lui sont prêtées mais sans lui donner l'occasion de s'en expliquer. Au Rwanda avant son assassinat, on a vu le français Bernard Debré (janvier 1994), les belges Willy Claes (février 1994) et Léo Delcroix (mars 1994), l'américain Prudence Bushnell (mars 1994) se relayer à Kigali pour sermonner le président Habyarimana ou pour lui dire que tout ce qui allait se produire serait de sa responsabilité, alors qu'il n'avait aucune idée de ce qui allait se produire.

 
Mais les Burundais devraient défendre plutôt les acquis d'Arusha 
 
Les Hutus du Burundi de même que tous les Tutsis épris de paix devraient dénoncer ce complot international. Ils  doivent d'ores et déjà prendre le taureau par les cornes. Ces faux rapports qui parviennent au Conseil de Sécurité devraient être rendus publics et décortiqués et leurs auteurs confondus, sans quoi déclarés des faux et officiellement pris comme tels. L'on se souvient des fameux Fax de la MINUAR à Kigali que le général Dallaire aurait envoyé en janvier 1994 et qui signalaient des préparatifs d'un génocide mais qui par la suite se sont révélés inexistants ou de grossiers faux.
 
 
 
 
UT UNUM SINT

Maître Innocent TWAGIRAMUNGU, DHR FOUNDER&OWNER
http://fr.groups.yahoo.com/group/democracy_human_rights

 
" BE NICE TO PEOPLE ON YOUR WAY UP, BECAUSE YOU MIGHT MEET THEM ON YOUR WAY DOWN." Jimmy DURANTE.

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Inno TWAGIRA

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