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Saturday 30 May 2020

Fw: [fondationbanyarwanda] Rwanda : Le paradoxe KAGAME et le cynisme de l’occident Par Joseph Badibanga, Libreville Gabon



 

Par Joseph Badibanga, Libreville Gabon

27 mai 2020 Veritas Français 0

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Pour ceux qui ont appris l'histoire de l'esclavage, vous connaissez certainement la différence entre « les esclaves de champs » et « les esclaves d'intérieur, ou plus exactement les nègres d'intérieur ». Contrairement aux premiers, les nègres d'intérieur étaient choisis par leur maître suivant plusieurs critères, dont la docilité, l'obéissance aveugle, le manque de courage, de dignité, et la spontanéité à trahir.

Ces nègres d'intérieur adoraient leur maître comme un Dieu, et le maître feignait de les qualifier d' « intelligents» et plus « doués » que leurs frères nègres de champs qui refusaient la soumission. Cette histoire malheureuse est encore d'actualité dans certains pays africains et plus affreusement au Rwanda. Dans ces pays qui participent atrocement à l'asservissement et l'humiliation de l'homme noir, la démocratie est bannie, les droits de l'homme sont piétinés, le pillage des ressources est la règle.

Le « meilleur » des nègres d'intérieur est désigné par les maîtres comme Président« notre ami le président ». Le nègre « élu » reçoit la mission de faire passer leurs intérêts avant ceux du peuple, quoiqu'il en coûte en vies humaines des nègres. Après l'« abolition de l'esclavage » suivi des indépendances africaines, ces nègres d'intérieur sont devenus entre autres  Présidents de la République. Ce sont des espèces qui s'auto-reproduisent facilement et se répandent sur le continent africain. Récemment on a pu les localiser dans certains pays comme le Rwanda, le Cameroun, le Gabon, le Congo, le Togo, etc.

Ces dernières années, le nègre de maison le plus en vue est le général Paul Kagame. Il rapporte gros à son maître, contrairement aux autres nègres qui sont de moins en moins « productifs ». Le nègre de maison Kagame « dirige » le Rwanda  depuis 26 ans et va rester jusqu'en 2032. D'ici là, son maître jugera, au mépris du peuple rwandais, si ce « nègre de maison »préserve toujours ses intérêts. Le cas Kagame est instructif à plus d'un titre. Cet ex-réfugié tutsi rwandais qui est arrivé au pouvoir après un bain de sang sans précédent dans l'histoire du Rwanda. Soutenu par l'occident, il a éliminé tous ses concurrents plus instruits et visionnaires.

Grâce à son éducation informelle et sa formation incomplète (trois ans post primaire)il  est considéré comme le plus « intelligent » ou plus malin, capable de sacrifier les siens pour des honneurs inespérés. Dans son pays, le nègre de maison Paul Kagamé n'a aucun opposant politique actif, parce que son maître n'en veut pas ! Ceux qui ont eu  la chance, se sont exilés, les autres ont été exécutés avec l'aval discret du maître. Ce qui m'étonne, ce sont les nègres des champs rwandais, qui pensent que Kagamé doit être jugé par qui et pourquoi ? La réponse est dans la question.

Kagame est en mission. Le maître a besoin d'autres « Kagamés » dans d'autres pays africains. Il a été choisi pour détruire toute initiative qui valoriserait le nègre. Il doit saboter toute action qui sonnerait la fin de la domination et l'exploitation de l'homme noir. Nous assistons à des spectacles désolants où le nègre de maison Kagamé détruit insidieusement le Burundi et le Congo, afin de les offrir à son maître. Il va y arriver si les « nègres » burundais et congolais restent passifs. Quoiqu'en pensent d'aucuns, en règle général, l'occident est prompt à s'attaquer à tout dirigeant africain qui bafoue la démocratie et les droits de l'homme, sauf s'il est nègre de maison..

Ainsi on comprend aisément le silence assourdissant du maître sur les crimes commis par le nègre de maison Kagamé.  En fait, Kagame n'est pas le criminel, il est le bourreau exécuteur de l'ordre du maître. Cher ami, tant que tu seras nègre de maison, tu auras tous les avantages du Maître. Par conséquent, tu seras exonéré des exactions commises à l'endroit de tes frères noirs. Tant que tu seras nègre de champs, quoique tu fasses le maître te saliras, te puniras, te tueras par le nègre de maison.

Toi frère noir, nègre de champs, si tu aspires à changer ta condition, révolte-toi, comme ses esclaves du Mississippi. Chasse à grand renfort et définitivement ce nègre de maison sans oublier son maître. Celui-ci doit comprendre qu'après 5 siècles de domination, tu es enfin maître de ton destin.

Par Joseph Badibanga, Libreville Gabon


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Fw: *DHR* Fw: Kabuga


 

"Loin d'être une patate chaude comme l'écrit Médiapart, c'est plutôt une bonne occasion pour que ce tribunal redore son blason. Je formule un vœu solennel « que le jugement de Félicien Kabuga soit un jugement pour l'histoire»!

Affaire Félicien Kabuga. Quand la justice internationale se met à l'épreuve!
By  on May 28, 2020
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Affaire Félicien Kabuga. Quand la justice internationale se met à l'épreuve!
Dans l'histoire des affaires judiciaires, dans la majorité des cas, justice est rendue mais parfois dans bien d'autres, on assiste à des fiascos, à des affaires non élucidées, à des erreurs et/ou à des parodies de justice.
Cela a toujours existé et existera encore et toujours. Pour une raison simple : c'est la justice des hommes et « là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie », disait Saint François de Sales. Il y a des erreurs et des affaires non-élucidées, disais-je. Ici je peux citer à titre d'exemples deux cas : l'affaire Alfred Dreyfus en France et l'affaire Ricky Jackson aux Etats-Unis. Alfred Dreyfus était Juif. Il avait le grade de Capitaine dans l'Armée française. En 1894, il fut arrêté, accusé, jugé et condamné à perpétuité pour haute trahison. Quelques années plus tard, il sera rejugé, innocenté et réhabilité. Ricky Jackson est Noir. En 1975, il est arrêté, accusé d'avoir tué un homme blanc. Il fut jugé et condamné à mort. Il sera innocenté et libéré après 39 ans d'attente dans le couloir de la mort. Dans les deux affaires, justice fut rendue et il y eut reconnaissance de l'erreur judiciaire, réparation et même indignation et demande de pardon pour ce qui est des Etats-Unis. L'affaire qui défraie la chronique aujourd'hui, c'est l'arrestation de Félicien Kabuga, l'homme d'affaires rwandais, le fugitif le plus médiatisé, le plus diabolisé et le plus haï si j'ose dire. Avant même que son procès ait lieu, il est présumé coupable. La présomption d'innocence, c'est pour les autres mais pas pour lui! Félicien Kabuga a été donc arrêté en exécution d'un mandat international qui avait été émis par le Tribunal International pour le Rwanda. Il est accusé d'être responsable du génocide de 1994 au Rwanda. En effet, après la guerre de 1994 et la prise du pouvoir par le Général Paul Kagame à Kigali, l'ONU a mis sur pied le Tribunal International pour le Rwanda dans le but de juger toutes les parties qui seraient impliquées dans cette barbarie. Comprenez donc que Hutus et TUTSIS soupçonnés d'avoir trempé dans ces tueries, de quelque manière que ce soit, devraient être poursuivis. Aujourd'hui, force est de constater que la justice internationale poursuit un seul camp, celui des Hutus. Elle donne l'impression que l'autre camp, celui des tutsis au pouvoir au Rwanda, est protégé. Alors, justice des vainqueurs pour écraser les vaincus? Par ailleurs, les jugements rendus soulèvent des problèmes également. Cette justice internationale: ✔ A-t-elle dit le droit ou la politique? ✔ A-t-elle jugé les individus ou les institutions? ✔ A-t-elle condamné les vrais coupables et/ou tous les coupables? ✔ Y a-t-il eu une volonté manifeste de consolider le pouvoir tutsi à Kigali en décapitant et terrorisant l'ethnie hutu? Et autant d'autres questions qui n'auront sans doute pas des réponses dans l'immédiat. A moins que l'histoire s'en occupe un jour. Déjà en 2005, Juvénal Uwilingiyimana, ancien ministre et ancien directeur de l'Office Rwandais du Tourisme et des Parcs Nationaux, avait lancé un cri de détresse auprès du procureur de cette juridiction. Il dénonçait les méthodes utilisées par les enquêteurs. « …Je ne veux pas mentir pour faire plaisir aux enquêteurs et donner du crédit à votre thèse selon laquelle le génocide rwandais a été planifié par le M.R.N.D et l'AKAZU restreint et élargi. Je suis prêt à supporter toutes les conséquences telles qu'elles m'ont été précisées par les enquêteurs: je serai lynché, écrasé, mon cadavre sera piétiné dans la rue et les chiens me pisseront dessus (propres termes des enquêteurs) ». «Monsieur le procureur, ceux qui ont planifié et mis en œuvre à partir du 1er octobre 1990 le génocide du peuple rwandais sont connus, ceux qui ont assassiné le président Habyarimana Juvénal et plongé le Rwanda dans l'horreur sont connus et ce sont les mêmes qui ont planifié et exécuté le génocide.» Quelques jours après l'expédition de cette lettre, le corps sans vie de Monsieur Juvénal UWILINGIYIMANA sera découvert dans un canal à Bruxelles. Un lien de cause à effet? Un assassinat? Un suicide? Allez savoir! En 2014, neuf ans jour pour jour, après la lettre de Juvénal Uwilingiyimana et sa mort mystérieuse, André Sirois, avocat de son état, et fonctionnaire de l'ONU, publiait un document que je considère comme une indignation, une révolte, un coup de gueule. Il réagissait sur le vingtième anniversaire du génocide au Rwanda alors que la justice équitable était loin d'être rendue. Il se demandait si les célébrations de ces événements étaient justifiées. «N'y a-t-il pas des raisons de célébrer au moins pour ceux des accusés qui ont été acquittés? Il faut savoir que ces innocents (une dizaine) ont attendu leur procès en détention pendant dix, onze ou douze ans et qu'après avoir été acquittés, ils sont maintenant parqués à Arusha sans possibilité de reprendre une vie normale. Ils ne peuvent ni retourner au Rwanda, où ils seraient sûrement arrêtés et jetés en prison ou simplement assassinés, ni se rendre dans un autre pays. Bien qu'entièrement acquittés, ils sont condamnés à l'exil à vie sans aide ni motif d'espoir. Convient-il donc de célébrer la création de ce Tribunal? Je vous le demande.» Revenons donc sur l'affaire Félicien Kabuga, Médiapart nous met l'eau à la bouche en nous révélant que les avocats de la défense ne marqueront pas d'arguments. Bien entendu en cas d'un procès équitable qui se base sur le droit et que du droit. Et puisque nous sommes en France, pays de droit de l'homme par excellence, nous avons toutes les raisons de croire en la justice et d'espérer. J'ai assisté à l'audience de mercredi 27 mai 2020, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, chargée de prononcer son éventuel transfert au Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) afin qu'il y soit jugé pour génocide et crimes contre l'humanité. Rappelons que les griefs qui lui sont reprochés sont entre autres (source : Médiapart) : ✔ Il a créé la milice Interahamwe. Et pourtant il est dit qu'Anastase Gasana peut donner des informations intéressantes là-dessus. Il est connu aussi que le président de cette milice était Tutsi, un certain Robert Kajuga. ✔ Il a importé des tonnes de machettes pour tuer les tutsi. Il n'était ni le seul, ni le plus important des importateurs. Outre cela, il est dit que c'est son ex-gendre Eugene Mbarushimana qui l'aidait dans ces sales besognes. Etonnant, parce que cet Eugène Mbarushimana partage sa vie entre Bruxelles et Kigali. Il n'a jamais été inquiété par qui que ce soit. Ce que les accusateurs ignorent peut-être ou feignent d'ignorer, c'est que sa défunte femme avec qu'il a eu onze enfants était tutsie. ✔ Il était financier de la Radiotélévision Libre de Mille collines. Les comptes de cette radio ont montré qu'il avait une infime partie des actions par rapport à d'autres anciens actionnaires qui ont investi bien davantage que lui et qui seraient aujourd'hui dans le cercle du pouvoir actuel au Rwanda. ✔ Il a planifié le génocide. Le Tribunal International pour le Rwanda n'a pas prouvé la planification du génocide. Théoneste Bagosora fut acquitté sur ce point. ✔ Il était membre de l'Akazu Il y a longtemps déjà Christophe MFIZI a affirmé que c'est bien lui qui a créé le concept d'Akazu pour démolir Juvénal Habyarimana et sa famille. En tout état de cause, Félicien Kabuga a nié toutes les accusations à son encontre mercredi lors d'une nouvelle audience le mercredi 27 mai 2020. J'y étais. J'ai tout suivi. «Tout cela ce sont des mensonges. Je n'ai pas tué des Tutsis alors que je travaillais avec eux », a déclaré Félicien Kabuga, via son interprète. Ses avocats ont présenté une demande de remise en liberté qui a été rejetée par la cour dont les magistrats ont considéré que son état de santé n'était pas incompatible avec sa détention. Évidemment, l'argument de taille de Madame la procureure a pesé: «Cet homme est recherché par la justice internationale, il a été arrêté le 16 mai dernier après vingt-six ans de cavale. Certes, il a de la famille ici. Mais ce sont peut-être les mêmes personnes qui l'ont aidé dans sa cavale.» Qui nous dit que… l'interprétation des propos est mienne. Évidemment juridiquement cet argument fait mouche même si tout le monde voyait que c'est un vieux monsieur, affaibli par l'âge et par la maladie. Logiquement, il n'a pas la force de fuir. Il ne peut pas fuir, il ne veut plus fuir tout simplement. Il veut faire face à la justice. Une justice qui soit à l'écoute de sa version des faits. Va-t-il être transféré devant le MTPI, à La Haye ou Arusha, en Tanzanie? Les avocats de Félicien Kabuga refusent et réclament qu'il soit jugé en France afin de bénéficier d'un procès équitable. Ils estiment que son transfert, en raison de son âge (87 ans) et de sa santé très fragile, pourrait avoir des conséquences irréversibles. La Cour dit : « Allez vous faire juger ailleurs, pas chez nous ». « Cette justice dégradée ce n'est pas pour moi », a déclaré, Me Laurent Bayon, l'un de ses avocats. La décision d'autoriser ou non son transfert vers La Haye ou Arusha a été mise en délibéré au 3 juin. Rappelons que le Tribunal pénal international pour le Rwanda a fermé ses portes avec un bilan mitigé. Il aura mis en accusation 93 personnes : 85 procès ont été terminés, dont cinq ont été transférés vers d'autres juridictions, au Rwanda et en France, et 61 personnes ont été condamnées. Aussitôt, le TPIR a été remplacé par un « Mécanisme », qui s'occupe des « fonctions résiduelles » des anciens tribunaux internationaux pour le Rwanda et pour l'ex-Yougoslavie. Le Procureur du mécanisme s'appelle Serge Brammertz. Il est belge, il a 58 ans et il est pressenti à la succession de Fatou Ben Souda à la tête de la CPI. C'est lui donc qui gère le dossier Félicien Kabuga et qui demande illico presto son transfert à La Haye ou à Arusha. Les avocats de Félicien Kabuga, nous l'avons vu, refusent ce transfert. Néanmoins, on peut se demander pourquoi le procureur veut à tout prix ce transfert de Félicien Kabuga alors que la France peut le juger? Eh oui, ses avocats ne le savent pas peut-être ou ils le savent et attendent un moment opportun pour brandir cette arme. Dites donc, vous avez accepté d'autres dossiers mais celui de Félicien Kabuga vous n'en voulez pas? Dites-nous pourquoi? Cette question serait embarrassante dans la mesure où elle pourrait démontrer qu'il y a une volonté politique et un mépris manifeste de la recherche de la vérité. Et cela crée des douleurs qui ne guérissent pas facilement du côté des personnes qui en sont victimes. Quel triomphe de l'injustice! Déjà fin 2014, Carla del Ponte, ex-procureur du TPIR écartée, pour avoir tenté d'enquêter sur les crimes commis par des responsables du FPR, estimait que « La justice internationale aura toujours 'un grand défaut'». Elle a beau constituer « le bon chemin », elle dépendra toujours « de la volonté politique de la communauté internationale ». Jean-Jacques Rousseau nous a mis en garde lorsqu'il écrit dans « Du contrat social », que « rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques ». Les hommes et les femmes sont devenus insatiables dans l'enrichissement personnel au risque de négliger l'intérêt général au profit du leur. Il suffit d'une graine pourrie pour que tout le sac soit contaminé, dit-on. On peut se demander avec André Sirois, si pour certains le Tribunal international pour le Rwanda n'a pas été un tremplin pour se faire une belle carrière et pour les autres le drame rwandais une bonne occasion pour un enrichissement personnel. Et les victimes dans tout ça? Le président Mobutu en son temps avec son MPR, il avait édicté une devise « Servir Oui, se servir Non ». Ne me demandez pas s'il l'avait appliquée sur lui-même et les hommes avec qui il a dirigé le Zaïre. Le devoir de mémoire s'impose et le respect de toutes les victimes impose à tout homme et toute femme éclairé et plein d'humanisme de réclamer un examen critique approfondi et surtout indépendant du fonctionnement des Tribunaux internationaux et en particulier celui du créé pour le Rwanda. Que s'est-il passé? Qu'est ce qui se passe? Qu'est-ce qui a manqué? Qu'est ce qui manque? Tant qu'il n'y aura pas de jugement équitable, il n'y aura ni devoir de mémoire, ni respect des victimes, ni vérité, ni justice. L'affaire Félicien Kabuga, va encore une fois mettre à l'épreuve la justice internationale. Loin d'être une patate chaude comme l'écrit Médiapart, c'est plutôt une bonne occasion pour que ce tribunal redore son blason. Je formule un vœu solennel « que le jugement de Félicien Kabuga soit un jugement pour l'histoire»! Jean-Claude NDUNGUTSE Sociologue/Enseignant



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Friday 29 May 2020

Fw: [fondationbanyarwanda] Lettre à l’assemblée nationale française sur l’injustice au Rwanda


 

Lettre à l'assemblée nationale française sur l'injustice au Rwanda  Les Mutikeys

Mesdames, Messieurs, les Députés de la république française,

Je reviens vers vous pour vous reparler du Rwanda. Après le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994, j'ai été surprise de voir les autorités françaises dire qu'elles n'avaient pas su la nature dictatoriale du régime de Habyarimana et de son MRND. Ce serait pour cela qu'elles auraient soutenu ce régime. Mes lettres visent à vous éclairer sur la nature du régime de Paul Kagame et de son FPR pour vous éviter de la découvrir à la chute de ce régime.

Ce 11 mai 2020, 9 assaillants sont arrivés à la boutique de M Théophile Ntirutwa, un membre du parti politique d'opposition DALFA de Madame Victoire Ingabire. Théophile Ntirutwa est un ancien prisonnier politique qui a été depuis blanchi par la justice sans aucune indemnité pour les années passées en prison pour rien. Ces assaillants étaient à la recherche d'un « Théo », surnom de Théophile et ont assassiné Théoneste Bapfakurera un pasteur qui porte le même surnom qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.  A ce jour Théophile Ntirutwa est en cellule de détention pour cet assassinat !

Cet assassinat s'inscrit dans le contexte de la nomination de Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie par la France (parler d'élection de Mushikiwabo à la Francophonie pour moi serait comme dire que Paul Kagame a été élu par 98,63% des Rwandais en 2017 !). Cette nomination a obligé Paul Kagame à « pardonner » Victoire Ingabire d'une faute qu'elle n'avait pas commise et de la libérer. Depuis cette « libération » plusieurs membres de son parti politique sont  portés disparus ou ont été assassinés.

  • Boniface Twagirimana est porté disparu depuis le 08 octobre 2018, il se serait échappé d'une prison haute sécurité, quelques jours après son arrivée dans cette prison !
  • Anselme Mutuyimana a été assassiné le 08 mars 2019,
  • Eugene Ndereyimana est porté disparu depuis le 15 juillet 2019,
  • Syldio Dusabumuremyi a été assassiné le 23 septembre 2019.

Le plus attristant est que l'on pourra croire que le jeu politique entre la France et le Rwanda via la Francophonie se joue avec une variable d'ajustement, celle des vies des opposants politiques. Comment en votre qualité de représentants du peuple français pouvez-vous laisser faire cela ? Peut-on imaginer une France dans laquelle les opposants politiques seront assassinés ou portés disparus sans qu'une enquête indépendante ne soit menée ?

alt« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons » Martin Luther King

En restant sur la Francophonie, Paul kagame a été obligé de libérer un autre prisonnier politique, il s'agit de Kizito Mihigo. C'est important de revenir sur lui car le 07 avril 2020, Emmanuel Macron a tenu à saluer « la capacité de réconciliation » du peuple rwandais et cela m'a interpellée pour deux raisons :

  • Tout en reconnaissant et en saluant le soutien et la solidarité qu'Emmanuel Macron et le peuple français ont exprimés au peuple rwandais par la commémoration des victimes du génocide perpétré contre les tutsis en 1994, le silence des autorités françaises à la suite de l'assassinat de Kizito Mihigo, rescapé de ce génocide est déplorable.
  • Saluer « « la capacité de réconciliation » du peuple rwandais est ignorer que la réconciliation au Rwanda, comme pour les autres sujets au Rwanda, obéit aux ordres de la dictature. Le peuple rwandais est sommé d'afficher un semblant de réconciliation, pire encore ceux qui essayent d'œuvrer pour mettre en place les fondations d'une réconciliation véritable et durable sont emprisonnés, assassinés, forcés à l'exil voire les trois à la fois pour les moins lotis.

L'exemple ici est trois jeunes trentenaires, membres fondateurs de l'Alliance Rwandaise pour le Pacte National (RANP-Abaryankuna, un mouvement composé des jeunes résistants rwandais) qui en 2014 avaient mis en place une action d'envergure pour amorcer des dialogues sur la vraie unité dont le peuple rwandais a besoin. Lorsque le gouvernement rwandais a découvert leur action, la réponse n'a pas tardé :

  • Gérard Niyomugabo, écrivain, a été arrêté le 04/04/2014, à ce jour il est porté disparu.
  • Kizito Mihigo, chanteur, a été arrêté le 06/04/2014 et libéré le 15 septembre 2018 dans le contexte de la Francophonie. Il a été de nouveau arrêté le 13 février 2020 puis depuis a été assassiné le 16 février 2020 dans sa cellule par les autorités rwandaises qui ont voulu masquer cet assassinant en suicide.
  • Cassien Ntamuhanga, journaliste, a été arrêté le 07/04/2014 et s'est miraculeusement échappé de la prison rwandaise le 31 octobre 2017. Vous devez savoir que trois petits frères de Cassien Ntamuhanga ont été kidnappés le 04 octobre 2016 par les agents des renseignements rwandais et sont à ce jour portés disparus !

Les trois jeunes étaient des activistes de la réconciliation rwandaise, celle fondée sur l'égalité parfaite entre les individus, le pardon et l'amour de l'autre et du pays. Ce faisant, ils se distanciaient de l'idéologie officielle du régime du FPR, celle de « Ndi Umunyarwanda » qui demandait aux descendants de ce qui a été considéré comme l'ethnie hutue de demander éternellement pardon aux descendants de ce qui é été considéré comme l'ethnie tutsie pour les crimes qui ont été commis en leur nom. Dans ses oeuvres, Kizito Mihigo chantait notamment une réconciliation basée sur l'humanité en indiquant « Je suis rwandais (Ndi Umunyarwanda) devrait être précédé par je suis humain (Ndi umuntu) » et a été emprisonné en raison de ces paroles.

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En dehors du contexte de la Francophonie, je souhaite vous parler de :

  • Dieudonné Niyonsenga journaliste et propriétaire de la chaîne Youtube Ishema TV, qui s'est distingué en couvrant les démolitions des habitations de plus de 4000 familles des pauvres et des classes moyennes à Kigali sans aucune indemnité ou relogement, les viols des femmes rwandaises par les militaires rwandais lors du confinement. Ce journaliste a été arrêté le 15 avril 2020 pour n'avoir pas respecté les mesures de confinement, depuis la police rwandaise a fabriqué des charges (utilisation des faux papiers) contre lui et il est en prison en attendant un procès ! Ce dimanche un média a appelé publiquement à ce que Victoire ingabire soit assassinée. La journaliste qui utilise le surnom d'« Ellen Kampire » et le média « my250TV » n'ont pas été sanctionnés !
  • Fred Barafinda Sekikubo, il a été amené le 10 février 2020 à l'hôpital psychiatrique de Ndera par la police rwandaise. Depuis il y est interné contre la volonté de sa famille. Selon sa femme les médecins ont dit qu'il pouvait sortir mais attendent l'autorisation de la police rwandaise ! Ce père de 10 enfants a voulu se présenter à l'élection présidentielle de 2017 et s'est beaucoup démarqué fin 2019 et début 2020 par ses prises de positions où il dénonçait les démolitions des habitations des pauvres à Kigali et l'injustice sans fin dont subit le peuple rwandais.

Pour finir, il est primordial de ne pas oublier les victimes des exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité rwandaise en toute impunité. Depuis le 01 janvier 2020, au moins dix-sept civils[1] non armés ont été assassinés par la police rwandaise ou affiliée. Pour l'année 2019, il y a eu au moins cinquante civils[2] non armés exécutés par la police rwandaise.

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Tout cela se déroule dans une impunité totale et sous silence complète de la communauté internationale dont la France fait partie. La lutte contre l'impunité est primordiale pour que le peuple rwandais puisse vivre en paix. Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, l'a souligné dans son discours du 10 décembre 2018 : «Seule la lutte contre l'impunité peut briser la spirale des violences». Vos voix pour arrêter la spirale des violences au Rwanda peuvent non seulement aider le peuple rwandais à retrouver la paix et la sécurité mais aussi peut sauver des vies, notamment celle des opposants politiques dans le collimateur du pouvoir du FPR au Rwanda ou à l'étranger. A défaut d'agir, vous pouvez vous abstenir de soutenir ce régime pour celles et ceux qui le font et encourager Emmanuel Macron à arrêter de soutenir le dictateur sanguinaire Paul Kagame.

Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, les Députés de la République française, à l'assurance de ma plus haute considération.

Constance Alice Mutimukeye


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