Question FDLR au point de presse du porte-parole du Gouvernement
  
  Digitalcongo.net - 22 hours ago
  Kinshasa, 05/07/2014 / Politique
  
  Le ministre Lambert Mende Omalanga a, dans son point de presse tenu le
  jeudi 3 juillet 2014, évoqué, parmi tant d'autres questions, celle du
  désarmement volontaire des FDLR
  
  Depuis le lancement des opérations de désarmement volontaire des
  rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du
  Rwanda (Fdlr) en vue de leur rapatriement, de nombreuses réactions se
  font entendre tant au niveau national qu'international. Le
  gouvernement estime de son devoir de fixer les esprits sur les
  objectifs qu'il poursuit à ce sujet, ainsi que sur la méthodologie
  qu'il entend mettre en oeuvre pour mener à bonne fin ces opérations.
  
  Il faut d'abord rappeler ce que certains ont souvent oublié: c'est la
  communauté internationale qui avait demandé (exigé) aux dirigeants du
  Zaïre de l'époque d'accueillir sur notre territoire des millions de
  personnes de nationalité rwandaise fuyant les combats et l'insécurité
  consécutifs au génocide de 1994 dans ce pays voisin du nôtre. Il est
  de notoriété publique que parmi ces populations dont la présence fut
  imposée à notre pays se trouvaient aussi bien des hommes, des femmes
  et des enfants inoffensifs que des éléments des forces armées défaites
  du régime Habyarimana ainsi que des milices génocidaires qui avaient
  traversé la frontière avec armes et bagages.
  
  Faut-il encore rappeler que depuis lors, notre pays a continuellement
  payé un très lourd tribut du fait de la présence de ces réfugiés
  rwandais sur son sol comme si accueillir des êtres humains en détresse
  était un crime que nous devions expier. Directement ou par des
  pseudo-rébellions ou mutineries téléguidées, une phalange militariste
  agissant à partir du Rwanda, a soumis les paisibles populations de
  l'Est de notre pays aux exactions les plus humainement inacceptables
  en même temps qu'elle mettait cette partie de notre territoire sous
  coupe réglée sous le prétexte fallacieux d'un prétendu droit de suite
  contre les génocidaires des Fdlr. Ironie du sort : dans le même temps,
  lesdites Fdlr, fermement invitées par le gouvernement congolais à
  mettre fin à leur présence sans titre ni droit en République
  Démocratique du Congo, ont retourné leurs armes contre nos
  malheureuses populations et nos forces de défense et de sécurité.
  
  C'est la raison pour laquelle depuis 2013, notre pays s'est résolument
  engagé dans une série d'offensives militaires en vue d'obtenir la
  totale éradication des Fdlr qui ne sont rien d'autre qu'une des forces
  négatives étiquetées comme telles par la communauté internationale et
  qui doivent, de gré ou de force, cesser d'exister sur le territoire
  congolais.
  
  Après avoir défait militairement le M23 de triste mémoire, la dernière
  rébellion d'instigation étrangère sur le sol congolais, et appelé
  solennellement les autres forces encore actives à déposer
  volontairement les armes sous peine du même type de pressions, nos
  forces armées avaient, comme chacun le sait, entamé dans le même élan
  le désarmement forcé et l'éradication des rebelles ougandais de l'ADF
  qui sévissaient dans le grand Nord, pillant les récoltes, incendiant
  les villages et massacrant la population. Ces opérations, baptisées "
  Sukola " sont en cours dans les régions concernées. Elles viennent
  d'entrer dans leur phase terminale. Nos troupes sont plus préoccupées
  à ce jour du sort des centaines de nos compatriotes des territoires de
  Beni et Lubero enlevés par ces rebelles ougandais des ADF et dont on
  est sans nouvelles.
  
  Les Fardc n'ont pas attendu la fin définitive de l'opération Sukola
  pour initier le déploiement des unités affectées à la neutralisation
  des forces négatives des Fdlr. Après les premiers engagements qui
  n'ont laissé aux éléments de cette force négative rwandaise aucune
  illusion sur notre détermination à en finir avec le danger qu'elle
  représentait pour nos provinces du Kivu et la région des Grands Lacs,
  les Fdlr ont annoncé leur intention de faire droit à l'ultimatum lancé
  par le président de la République, Joseph Kabila, à tous les groupes
  armés, nationaux et étrangers, leur intimant l'ordre de se désarmer
  volontairement ou se préparer à subir l'assaut des forces régulières
  appuyées par la brigade internationale d'intervention. C'était une
  offre de reddition en bonne et due forme qui nous a été transmise par
  les Fdlr.
  
  Le gouvernement de la RDC était dès lors en mesure de choisir entre,
  d'une part, la poursuite d'une offensive militaire pour le désarmement
  forcé des Fdlr dont on connaît le coût en vies congolaises en
  particulier et en vies humaines en général et, d'autre part, la
  reddition volontaire proposée par les rebelles rwandais qui présente
  l'avantage d'être la moins coûteuse aussi bien en vies humaines,
  congolaises (civiles et militaires) et autres (les rebelles rwandais
  et leurs dépendants dont la grande partie est composée de citoyennes
  congolaises impliquées dans des liens matrimoniaux avec la plupart
  d'entre eux).
  
  Dans le traitement de ce dossier délicat, compte tenu aussi bien des
  affres que ces rebelles hutu rwandais ont fait subir pendant des
  années à nos compatriotes de l'Est que des implications stratégiques
  et sécuritaires qu'implique leur présence continue sur le territoire
  de la RDC, il convient de ne pas se tromper de priorité. Afin que nul
  ne puisse en douter, je confirme que pour la République Démocratique
  du Congo, son Président et son Gouvernement, la priorité dans ce
  dossier des rebelles rwandais reste la fin de la présence de tous les
  membres des Fdlr sur le territoire national. Nous n'avons ni le
  pouvoir, ni l'intention de gérer leur avenir politique, social ou
  judiciaire, ayant déjà fort à faire avec les plus de 70 millions de
  Congolaises et Congolais.
  
  Le Gouvernement n'envisage pour les Fdlr que deux alternatives
  incontournables: soit le retour dans leur pays d'origine qui est le
  Rwanda, soit le départ vers un troisième pays d'accueil. Les deux
  éventualités se fondent inexorablement sur un préalable absolu, celui
  de leur sortie du territoire congolais. De quelque côté que l'on
  aborde la question, la place des Fdlr, citoyens rwandais, n'est pas en
  République démocratique du Congo, que ce soit dans les provinces du
  Kivu ou dans les lieux de relocalisation provisoire sélectionnés par
  nos forces de sécurité pour la suite des opérations. Il appartient au
  Rwanda de donner une suite utile à toutes les problématiques de fond
  soulevées par ses ressortissants. Nous pensons notamment à leur
  réinsertion sociale et à la revendication maintes fois articulée d'un
  espace politique dans leur pays. Il est aussi du devoir du Rwanda de
  juger, comme il l'a toujours fait jusqu'à présent, ceux sur lesquels
  pèseraient des présomptions de crimes en rapport avec le génocide de
  1994.
  
  Le gouvernement de la RDC est en contact avec la communauté
  internationale pour la mise en oeuvre d'un programme de transfert vers
  des pays tiers de ceux des membres des Fdlr qui ne souhaiteraient pas
  rentrer au Rwanda et ce, conformément au droit international qui
  honnit tout rapatriement forcé. La justice internationale, dans sa
  configuration actuelle, est bien outillée pour entendre et juger, le
  cas échéant, les éventuels criminels qui se trouveraient dans cette
  catégorie.
  
  En tout état de cause, la République Démocratique du Congo n'est ni le
  purgatoire, ni l'enfer où des présumés malfrats d'un pays voisin
  devraient être concentrés pour expier leurs turpitudes. Rien à notre
  sens ne saurait justifier que des dirigeants d'un pays multiplient des
  arguties dans le but de maintenir hors de chez eux leurs propres
  compatriotes.
  
  La RDC est satisfaite du fait que, depuis hier à Luanda (Angola), la
  Cirgl ait donné son aval à ce projet de désarmement volontaire des
  Fdlr. Il faut rappeler que cette phase est partie d'un engagement des
  Fdlr elles-mêmes concrétisé par deux redditions enregistrées le 30 mai
  et le 9 juin 2014 respectivement au Nord-Kivu et au Sud Kivu. On
  aurait tort d'en minimiser l'impact symbolique sur les quelques
  centaines de résidus des Fdlr.  Le gouvernement congolais ne partage
  pas les doutes que tentent de répandre certaines sources spécialisées
  dans les persiflages pessimistes sur tous les efforts de normalisation
  à l'Est de la Rdc et dans la région. C'est pourquoi il a décidé de
  prêter son concours à ce processus. Ce concours s'inscrit dans le
  contexte des engagements contractés par les Etats membres de la Cirgl
  signataires de l'Accord cadre d'Addis Abeba de contribuer à la
  résolution des problèmes sécuritaires et humanitaires de la région.
  
  Il importe de noter que la facilitation que la RDC apporte à ce
  désarmement volontaire des Fdlr se fera sans préjudice de la
  collaboration de notre pays avec les institutions judiciaires
  internationales comme le Tpir d'Arusha auquel nous avons à plusieurs
  reprises livré des présumés génocidaires rwandais trouvés sur notre
  territoire, et la Cpi de La Haye. La RDC n'a donc certainement pas de
  leçons à recevoir de qui que ce soit en ce qui concerne la lutte
  contre la criminalité transfrontalière dans la région des Grands Lacs.
  
  C'est le lieu de rappeler que le gouvernement congolais n'a jamais
  renoncé à l'option militaire qui reste sur la table au cas où les Fdlr
  ne concrétisaient pas leur désarmement volontaire dans un délai
  raisonnable et dans ce cas seulement. Aux dernières nouvelles, les
  plénipotentiaires de la Cirgl réunis hier à Luanda se sont accordés
  sur un délai de six mois qui court à partir de l'annonce du 30 mai
  dernier.
  
  Nul ne peut reprocher à la RDC de contribuer, par ailleurs, au retour
  dans leur pays de ceux des Rwandais qui, majoritairement âgés de 18 à
  25 ans, n'ont de toute évidence rien à voir avec les faits du génocide
  commis en 1994, alors qu'ils avaient moins de 5 ans, voire n'étaient
  même pas nés! Nous avons quelques difficultés à comprendre les
  motivations de ceux chez nos voisins rwandais qui s'énervent à la
  perspective du rapatriement de 1.200 à 1.500 Fdlr qui vivent encore
  dans le Kivu alors que leur pays a reçu au cours de ces dernières
  années plus de 11.000 anciens Fdlr rapatriés sans dommages.
  J'invite en outre l'opinion congolaise à intégrer dans l'examen de
  cette affaire de rapatriement des rebelles rwandais des Fdlr le sort
  des centaines de femmes et d'enfants congolais (les dépendants) dont
  les droits doivent être protégés par le gouvernement congolais en
  dépit de leurs liens avec des ressortissants rwandais. (Yes) Last
  edited: 05/07/2014 18:19:16
  
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  SIBOMANA Jean Bosco
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